Ils l’avaient annoncé ; ils l’ont fait !!

Le compte-rendu de Jérôme :

OK, on se l’était dit en petit comité.

Mais voilà, quelques jours avant la compétition, Christophe avait vendu la mèche au journaliste de la Fédération Française de Squash : la section squash de l’AS Orange Cesson partait du 7 au 10/06 à Nancy participer aux championnat de France inter-entreprises avec l’ambition de décrocher le titre (http://www.ffsquash.com/fr/actualites-squash/2183-championnat-de-france-entreprises-en-passant-par-la-lorraine.html).

L’équipe, composée de Baptiste Bouin (n°1 de l’équipe, malgré son jeune âge – 16 ans), Christophe Bouin (n°2) et moi-même (n°3 et capitaine) se devait donc de tenir son rang, maintenant que nous étions sortis du bois.

Les infos qui commençaient à circuler sur internet dans les jours précédant la compétition confirmaient du reste ce statut de favori, puisque nous semblions positionnés en tête de série n°2 du tournoi, compte tenu du classement des joueurs qui composent l’équipe (2A pour Baptiste, 2B pour Chris et 3D pour moi).

J-1

Après un trajet en train sans encombre, nous arrivons à Nancy vendredi en milieu de journée, les 26 équipes masculines (+ 6 féminines) étant convoquées le soir au club pour l’enregistrement.

L’appartement réservé par les Garçons Bouchers, nos rivaux habituels (et néanmoins amis) sur le championnat de Bretagne, pour tous nous loger s’avère très confortable et parfaitement situé, en plein centre-ville, tout près de la place Stanislas.

Un petit tour au supermarché pour les courses du WE (dans l’est, on vit Auchan !) et nous filons découvrir le club.

Notre statut de tête de série 2 est confirmé et nous apprenons par la même occasion que nous sommes dispensés du 1er tour. Nous en profitons pour taper quelques balles (sans les louper).

Notre 1er match est alors programmé au samedi 17h, contre le vainqueur de la rencontre entre Thalès Sophia et CCSC (derrière lequel se cache en fait un regroupement EDF/Engie).

La coutume instaurée par les Garçons Bouchers voulant que chacun apporte une ou deux bouteilles de bon vin, nous finissons la journée en dégustant un grand cru de Bourgogne (fin et délicieux) et un Côtes-de-Bourg exceptionnel (Roc de Cambes) ; des quilles issues de superbes fûts et fournies par les dentistes ; ils ont fait fort !

1er jour

Les festivités démarrent avec la rencontre face à CCSC.

L’ordre des matchs tiré au sort pour ce 1er jour est 2/3/1.

C’est donc Christophe qui lance notre compétition, face à Mathieu Laussinotte, classé 4B. Deux séries d’écart, qui se voient sur le terrain, même si notre maestro doit s’appliquer pour l’emporter proprement 3/0.

J’enchaîne avec un match contre Christophe Levée (4D), qui me donne beaucoup de fil à retordre. Un grand gaillard, au jeu certes un peu brouillon mais dynamique. Cet entrain me gêne et j’ai du mal à prendre mes marques sur le court. Je réussis finalement à gagner, 3/2 après avoir été mené 2/1. Ouf !

Baptiste boucle la rencontre, 3/0 face à Fabien Pruvost, malgré la belle combativité de ce dernier.

Très bonne atmosphère sur cette rencontre, avec des gars bien sympas.

Pour la soirée, nous accueillons dans notre grand appart’ les équipes d’Air Liquide et de Safran (+ un peu de BNP Paribas pour couronner le tout) pour une pizza party.

Les dentistes sont en grande forme, ayant laissé leurs ambitions sportives sur le parquet de leur 1ère rencontre, perdue contre Safran justement. Ils joueront donc le lendemain pour les places 9 à 16.

Il faut dire qu’ils avaient dû enregistrer le forfait de leur n°1 (Arnaud), blessé une semaine avant la compétition : assis dans un transat, une chute lui a brisé la patte (enfin… le doigt plutôt).

2ème jour

C’est dimanche. N’étant pas fous de la messe, nous filons plutôt au club pour affronter les enseignants du Puy-de-Dôme pour les quarts-de-finale.

Ordre des matchs pour cette 2ème journée : 1/3/2.

Baptiste gagne sans souci son match contre David Dupuy (3/0), en faisant durer les échanges contre un joueur qui court partout (il est bien élevé, ce petit).

Je suis ensuite opposé à Richard Perbet, un bon 4A. Le match est très agréable (à jouer, en tout cas…) et relativement accroché. Ma raquette, qui paraissait bien taquine la veille, est mieux réglée et je l’emporte 3/1.

Christophe termine le boulot, 3/0 contre Michel Fournet-Fayard (3B), qui n’est pas un ancien président de la FFF.

Là encore, des gars très biens (qui continueront d’ailleurs à nous encourager pendant tout le reste du WE) et d’autant plus méritants que leur employeur ne prend aucun frais en charge pour leur participation à ces championnats (pas même le coût de l’inscription). Dur dur, l’Education Nationale.

2ème rencontre le dimanche soir, pour une demi-finale qui s’annonce plus serrée, face à Labo Furst.

Pour la petite histoire, c’est l’équipe qui avait empêché l’asso de décrocher son 1er podium en nous battant en demi-finale, à Royan en 2011.

Un petit parfum de revanche, donc, même si Christophe est le seul rescapé de notre côté.

Leur composition semble à prendre au sérieux, avec en n°1 un ancien n°27 français (maintenant classé 3A, mais encore relativement jeune). J’en profite pour rappeler qu’on peut considérer qu’on est jeune jusqu’à au moins 47 ans (pour cette année).

En n°2 et 3, ils alignent respectivement Benjamin et Thierry Furst, fils et père, tous deux anciens 2ème série.

Baptiste nous montre parfaitement la voie, en se débarrassant de Thomas Pilard (3/0), qui, s’il a encore de beaux restes, manque de rythme pour suivre celui imposé par notre n°1.

C’est ensuite à mon tour, face à Thierry Furst (le père, donc). J’essaye de jouer au plus finaud et je me fais surprendre dans le 1er jeu par ce joueur pas hyper mobile, mais avec un beau coup de raquette.

Baptiste m’explique la tactique à suivre : « y a pas de tactique : t’envoies des brins. A gauche, à droite ; en parallèle, en croisé. T’envoies des brins tout le temps »).

OK, j’essaye…

Et bien entendu, ça marche.

3/1 pour moi et on est en finale !!

Sérieux comme il est, Christophe s’applique quand même à gagner son match 3/0. Son adversaire est un bon joueur, mais le maestro a la main chaude !

La soirée se termine au restaurant du club. Nous n’étions pas pressés pour dîner, après cette 1ère qualification pour une finale de championnat de France, mais les grillades au feu de bois furent délicieuses !

3ème jour

Jour de finale !

Celle-ci est programmée à 13h, face au Crédit Agricole Lorraine, comme prévu.

Depuis le début du weekend, on sent nos adversaires à peu près sûrs d’arriver en finale, mais pas du tout confiants sur l’issue de celle-ci.

L’ordre des matchs est annoncé : ce sera 1/2/3.

Si tout se passe bien, mes 2 gars vont donc boucler l’affaire avant même que je rentre sur le court.

Sur le papier, c’est pas gagné : Baptiste n’est classé que 4 places devant son adversaire (Robin Didelot, assimilé n°49) et Christophe et moi sommes derrière nos adversaires respectifs.

Mais on sait que Baptiste a plus de rythme que Robin et que Christophe a la main chaude en ce moment (ah bon ? je l’ai déjà dit ?).

C’est peut-être en fait le match des n°3 qui offre le plus d’incertitudes, puisque que Jean-Christophe et moi ne nous sommes jamais joués.

Baptiste démarre.

Le 1er jeu est serré, mais il l’emporte 11/9.

A la pause, Baptiste annonce : « c’est bon, j’ai compris ; je sais comment je dois le jouer, maintenant ».

L’effet ne se fait pas attendre. 11/4 pour le gamin.

Mais il se relâche un peu trop  dans le 2ème. Robin en profite et réduit l’écart (6/11).

Baptiste semble s’être laissé embarqué sur un faux rythme dans ce jeu. Je lui dis de lâcher ses coups.

Ça n’a peut-être rien à voir, mais le 4ème jeu est rapidement expédié, avec un Robin qui commence à fatiguer et un Baptiste qui lâche davantage ses coups (si si, je vous jure). 11/2 et 1er match pour Orange !

Christophe et Gilles Petitjean se connaissent bien.

Ils se sont notamment affrontés lors d’un match épique en demi-finale de ces mêmes championnats, à Rennes en 2016.

Christophe avait alors dû plier en 5 jeux, mais après avoir eu 2 balles de matchs, si mes souvenirs sont bons.

Au classement, ils sont très proches (n°86 pour Gilles ; n°104 pour Chris).

Sur le terrain, aussi, surtout dans le 1er jeu, remporté 11/9 par Gilles.

Pourtant, on reste serein. On sent que Chris peut mieux faire (il a la main chaude, en ce moment) et que Gilles semble moins affûté que lui.

Gilles continue quand même à le gêner avec ses doubles murs d’attaque.

Mais Chris est de plus en plus vigilant et pose progressivement son jeu en soignant ses longueurs. Les échanges s’allongent un peu et le match est toujours serré.

Gilles finit par faire quelques erreurs en fin de jeu. 11/7 pour Chris.

Le 3ème jeu démarre comme le précédent s’était terminé : avec Gilles qui baisse un peu de pied et Chris qui accélère.

Blamm ! 11/2 pour le maestro.

On n’est plus qu’à un jeu du titre !!

La partie reprend. Gilles prend les 2 premiers points, mais Chris aligne une série de volées gagnantes. 5/2, puis 7/3 sur une faute directe de Gilles. Le jeu se tend, émaillé de quelques erreurs, mais Chris conserve son avantage 9/5, puis 10/6. La 1ère balle de match sera la bonne.

ON EST CHAMPIONS DE FRANCE !!!

On est contents. Mais pas si euphoriques que ça.

C’est qu’on le sentait un peu venir, quand même…

Pour la forme, on décide de jouer quand même le 3ème match avec JC Didelot, mais en 2 jeux gagnants.

C’est pas que la motivation soit énorme, mais je me verrais bien aller chercher une petite perf à 3B.

Le 1er jeu est à mon avantage. Je pose bien mes balles devant et JC n’y est pas. 11/3.

Et puis la fatigue commence à se faire sentir. 11/5 pour JC.

Les échanges raccourcissent, le score reste serré dans le 3ème (5/6, 7/9), mais c’est finalement JC qui l’emporte 11/8.

Tant pis pour ma perf, mais c’est rien du tout à côté du titre !

Il faut souligner le super état d’esprit de toutes les équipes tout au long du WE. Pas entendu le moindre éclat de voix, ni entre joueurs, ni avec l’arbitrage.

Et en 1er lieu un coup de chapeau au Crédit Agricole Lorraine, qui jouait sur ses terres et devait donc l’avoir mauvaise de laisser filer ce 10ème titre (en 12 ans !), mais qui se sont montrés hyper-réglos et beaux perdants (bon, on cherche toujours Robin pour lui payer un coup, mais je crois qu’il avait d’autres chats à fouetter que de rester avec des « vieux »).

En tout cas, c’est toujours un plaisir de jouer contre eux.

La remise des prix est ensuite l’occasion de remercier mes 2 partenaires pour tout ce qu’ils nous apportent : on a clairement changé de braquet quand Chris est arrivé dans l’équipe ; on vient de franchir un nouveau cap avec l’intégration de Baptiste.

Et derrière, ça pousse avec le coming-back de James, l’arrivée d’Eric, Philou toujours là pour sortir ses nicks dès qu’il le peut (cherchez pas, y a pas de contrepèterie), le retour (peut-être ? un jour ?) des triathlètes, Loïc C en pleine progression ; plus tout ce qu’on sait pas encore.

Moi je trouve qu’elle est sympa, cette section squash d’Orange Cesson !