Gand 2017 : Compte rendu équipe 1 +40

Nous nous présentons à Gand avec une composition d’équipe plutôt classique (Chris, James, Jérôme), mais avec tout de même une grosse nouveauté, puisque c’est Bruno qui joue le 4ème larron (ceci afin d’offrir le max de chances de médaille à notre bien-aimé ex-président, « Grande Papa » Philippe, en l’alignant dans l’équipe mixte +40 ; stratégie plutôt payante – lire par ailleurs).

 La principale incertitude réside dans notre capacité à maintenir le même niveau de jeu en compétition qu’à l’entraînement (notamment pour James et moi, qui sommes un peu les « champions du monde des matchs amicaux ») et à tenir tout court sur le court (surtout pour James, avec un problème de pyramidal – je vous laisse regarder dans un atlas médical de quoi il s’agit – qui l’enquiquine depuis des semaines).

 1er jour (jeudi 22/06)

 La température sur les parquets est littéralement étouffante ! (37° ? 38° ? plus ?).

Heureusement, les organisateurs ont eu la bonne idée, à la fois pour les organismes et pour le planning, de faire jouer les matchs en 2 jeux gagnants.

Sans cela, je pense qu’il y aurait eu du petit bois en fin de journée…

 Le tableau compte 16 équipes, réparties en 4 poules de 4 équipes.

Les courts sont bien entretenus et le club, même s’il ne paye pas de mine vu de l’extérieur, est spacieux et plutôt confortable.

 Nous tombons au 1er tour dans une poule de 4 équipes : les Français de Veolia Sport (sélection de joueurs qui ne se connaissent pas, mais bossent a priori tous pour Veolia), les Allemands Airbus Stade (contre qui nous avions rencontré les pires difficultés à nous qualifier l’année dernière à Majorque) et les Suisses d’Old Stars (l’inverse de Veolia, i.e. une équipe de joueurs se connaissant très bien, mais dont aucun ne travaille pour la même boîte…).

 La rencontre face à Veolia est une formalité, disons-le, avec 3 victoires assez faciles.

La tactique est simple : c’est Bruno qui joue pour l’instant tous les matchs en n°3 et on garde James en réserve, vu son état physique, avec l’optique de tenter le tout pour le tout sur une rencontre contre laquelle on peut estimer que Bruno n’aurait que très peu de chances de gagner.

 2ème rencontre face à Airbus Stade. Leur compo d’équipe a changé par rapport à Majorque. L’adversaire qui avait battu James à l’issue d’un match acharné l’année dernière joue maintenant en n°1. Et en l’occurrence, il ne fait pas le poids face à notre maestro. Et l’adversaire que j’avais battu l’année dernière à l’issue d’un match non moins acharné n’est plus là. Je l’emporte 2/0 contre leur numéro 2, après être remonté de 5/10 à 10/10 dans le 1er (finalement gagné 13/11) ; je crois que ça lui a filé un coup derrière le casque.

Bruno, quant à lui, fait parfaitement le job.

Résultat : 3/0 pour nous.

 3ème rencontre (en moins de 2h !), face aux Old Stars. Une bande de joyeux drilles, qui joue pas mal au squash, et remporte d’ailleurs la rencontre 2/1.

 Nous terminons donc 2ème de notre poule et sommes reversés pour le 2ème jour avec deux 1er, un 2ème de poule.

 2ème jour (vendredi 23/06)

 1ère bonne nouvelle : il fait moins chaud et l’air sur les courts est redevenu respirable.

Même en 2 jeux, jouer un match en apnée, faut reconnaître que c’est pas évident…

 Aujourd’hui, c’est une confrontation Orange / Allemagne qui nous est proposée, puisque nous sommes opposés à FlugHafen München, talSport Wuppertal et Ford Köln.

 Les 2 rencontres face aux équipes de Münich et Cologne ne posent pas vraiment de problème (1 jeu perdu sur les 6 matchs, avec notamment un Bruno implacable contre l’équipe Ford).

 En revanche, talSport Wuppertal a l’air plus costaud.

Nous décidons d’aligner James sur le match des n°3.

Et ça marche pas mal. 1er jeu pour notre cap’tain James, qui joue sur une jambe et demi, mais dont la variété et la précision des coups met l’adversaire trop loin de la balle.

2ème jeu, même scénario : James ne laisse pas à son adversaire le loisir de le faire courir. Il creuse rapidement l’écart, jusqu’à 8/3.

On voit la victoire se profiler.

Hélas, de plus en plus inquiet que sa fesse ne le lâche (mais qu’est-il donc allé faire pour en arriver là ?), James se déconcentre et sort totalement de son match. Son adversaire grappille son retard point après point. 9 partout, la tension est forte. Mais c’est l’Allemand qui l’emporte dans ce 2èmejeu.

James est encore motivé à l’entame du dernier jeu, mais ne joue plus que sur une jambe tout court. Il donne tout ce qui lui reste, mais malheureusement, son adversaire retrouve un tout petit peu de peps et finit par gagner.

 Il nous reste 2 matchs pour inverser la tendance.

 J’enchaîne face à Gunal. Bon joueur (Patrick S, d’Airbus, m’annonce un bon 2C !), mais je suis en forme et ne me laisse pas impressionner.

Je fais bien, car le gars n’est pas mauvais, mais à mon avis plus proche de 3B/3C que de 2C.

Le match est très disputé, dans un excellent esprit, avec de beaux échanges.

Je réussis à jouer sérieusement, sans fioritures comme ça m’arrive parfois (doubles-murs à la noix, attaques dans la tôle, lobs à mi-court, etc.) et je remporte le 1er jeu 11/9.

Le 2ème jeu démarre bien. Peu de fautes et quelques coups gagnants. 10/5 pour moi.

Mais c’est alors que, pris par le fameux « syndrôme de la vallée », je commence à moins (bien) jouer. 10/6, 10/7… puis 10/9.

Caramba ! Il ne me reste plus qu’une cartouche !

Le service de Gunal est un peu décollé du mur. Vlan, volée ras de tin et je réussis enfin à boucler ce match !

Gros gros soulagement après ces quelques derniers points étouffants.

 En tout cas, match très sympa à jouer et, d’après ce que tout le monde me dit en sortant du court, très sympa à regarder aussi.

 Je passe le message à Christophe : « tu nous termines le boulot ! ».

Comme d’hab, quoi.

 Sauf qu’il y a un os.

Michael Galde, son adversaire, est loin d’être manchot…

On peut même dire que c’est un super joueur.

Il gagne d’ailleurs le 1er jeu.

Puis mène dans le 2nd.

Chris sert le jeu, réduit l’écart.

8/9, puis 3 « petites » erreurs de son adversaire et notre n°1 égalise !

Malheureusement, Michael ne craque pas dans le dernier jeu. Il est diabolique de précision et de régularité.

Nous nous inclinons finalement.

 Le sentiment est un peu bizarre, car on a tous plutôt bien joué, mais c’est vraiment rageant de passer si près de la finale !

 Dernier jour (Finals Day)

 Retour à la normale aujourd’hui, avec des matchs en 3 jeux gagnants.

C’est la petite finale pour nous et nous y retrouvons les Suisses rigolos d’Old Stars.

Ils arrivent au club dans des combinaisons moulantes du plus bel effet (photo).

En revanche, leur compo n’est plus la même.

Ils sont en effet renforcés depuis la veille par Atif, Pakistanais de son état et nouveau n°1 de leur équipe.

C’est Bruno qui débute. Et il joue bien.

Il perd certes le 1er jeu au tie-break, après avoir même eu quelques balles de jeu, mais son adversaire commence à donner des signes de faiblesse dès le début du 2ème jeu.

En fait, il s’avèrera au 3ème jeu qu’il s’est blessé.

Bruno ne se laisse pas déconcentrer et, cliniquement, marque point par point.

1 partout, puis 2/1 et finalement 3/1.

Belle victoire (et petite surprise) pour notre n°3.

 Christophe enchaîne face à Atif.

Même si on n’est plus dans les années 70/80 et que ce sont maintenant les Egyptiens qui dominent le squash mondial (avec les Français !), le gars est tout de même plutôt bon.

Christophe ne se laisse pas faire (c’est pas son genre !) et il s’arrache. Au point de se faire mal au dos, ce qui un moment nous inquiète un peu car il est censé jouer la finale mixte+40 dans une heure.

Mais Atif est trop fort et notre n°1 doit laisser échapper la victoire.

 C’est donc à moi que revient l’honneur de clôturer notre tournoi, en essayant d’aller chercher la 3ème place synonyme de médaille.

Je suis opposé à Renato, le joueur qui avait joué en position de n°1 contre nous la veille.

Chris avait gagné, mais en étant obligé de jouer très sérieusement.

Renato remporte le 1er jeu. Je ne joue pas trop mal, mais je ne fais pas les bons choix lorsque les ouvertures se présentent, ce qui m’empêche de concrétiser les situations favorables.

C’est mieux dans le 2ème. J’ai plusieurs balles de jeu. Malheureusement, Renato ne fait pas de faute aux moments cruciaux. 15/13 pour lui.

Ça commence à être compliqué.

Je démarre mal dans le 3ème. Mais je remonte, jusqu’à 9/10, je crois. Pas suffisant cependant pour l’empêcher de conclure.

 C’est fini. Pas de médaille ce coup-ci, mais une 4ème place.

Et une belle 4ème place, car le niveau était très relevé sur cette édition !

Mais notre équipe a su elle aussi proposer un bon niveau de jeu (n’est-ce pas, Bruno ?).

 Et surtout, toujours d’excellents moments partagés sur et en-dehors des courts, avec les copains d’Orange, mais aussi avec nos « adversaires ».

L’ambiance était bonne. La bière belge aussi. On reviendra.

Jérôme